Aujourd’hui je voudrais vous faire part d’un ressenti personnel, d’une intuition vis-à-vis des énergies qui nous accompagnent au quotidien.

Je pratique quasiment tous les jours le Reiki, le yoga, la méditation ou une forme de contemplation. J’essaie au maximum d’ouvrir mon cœur et mon esprit, de rester centrée, de prendre de la distance quoi qu’il arrive, de dédramatiser, de laisser aller. J’ai d’ailleurs récemment fait le vœux de m’offrir le présent, c’est-à-dire de vivre pleinement chaque instant, de faire taire le mental, de lâcher-prise. D’être dans l’ici et maintenant.

Pourtant, malgré toute cette bonne volonté, toutes ces bonnes intentions, il arrive que certains jours, tout aille de travers : je me réveille fatiguée, je suis préoccupée, je n’arrive pas à faire ce qui était prévu, des rendez-vous s’annulent, des retards s’accumulent, je me laisse bercer par mes attentes au lieu d’accepter simplement ce qui est. Bref, j’ai l’impression de nager à contre courant. Et ce sentiment peut durer un à deux jours avant que la tendance ne s’inverse et que les choses ne rentrent dans l’ordre.

Ayant vécu cela cette semaine encore, je me suis alors posée la question : mais pourquoi ? Pourquoi cela m’arrive t’il encore à moi ? Avec tout ce que je fais pour suivre le « fluide », pour aller dans le sens de l’Univers !

J’ai alors pris conscience – en d’autres termes : je me suis pris une baffe de l’univers – que ce qui accrochait, ce qui essayait de se retenir aux herbes et aux rochers au lieu de suivre le courant et donc d’accepter ce qui est, était mon ego ! Le fameux EGO. Trois lettres tellement tenaces !

L’ego c’est ce qu’appellerait Don Miguel Ruiz le parasite, et Eckhart Tolle le bruit mental. C’est ce qui nous fait croire que souffrir est tellement mieux que vivre pleinement dans la joie. L’ego c’est quand « Moi, je veux plus,mieux et différent. » C’est ce qui nous fait croire que nous sommes tous séparés, qui nous coupe de notre essence même.

J’ai alors réfléchi, ayant lu de nombreux ouvrages sur la question, et je me suis dit : mais comment s’en débarrasser à tout jamais ? Une bonne fois pour toute ?! *réflexion, cogitation, réflexion* PAF ! (Autre baffe de l’Univers !) *réflexion, cogitation, réflexion* PAF ! *réflexion, cogitation, réflexion* Et puis tout d’un coup, ça a fait TILT ! J’ai compris, qu’essayer de combattre l’ego était vain !! Je m’explique :

• d’une part, « ce à quoi tu résistes persiste », c’est-à-dire que plus on lutte contre quelque chose et plus cette chose nous revient droit dans la face. Il vaut donc mieux l’accepter pleinement (après tout, nous sommes humains, nous sommes parfaits dans nos imperfections) et se dire « Ok coco mon ego, on va bosser ensemble. Je sais que tu essaies sans cesse de m’amener à l’opposé de ce que mon âme veut expérimenter, mais c’est le jeu et on va composer la vie ensemble. » C’est dans l’acceptation que l’on peut transformer, transcender les choses.
• d’autre part, à moins d’être Bouddha ou Jésus (ce qui est tout à fait possible cependant, ne nous mettons pas des barrières inutiles), nous vivrons toute notre vie avec notre ego. Même si on réussit à le réduire, il y aura toujours une part de nous même qui voudra plus, mieux et différent.

Mais que faire alors ?

Une des clés pour vivre le plus sereinement possible est déjà de savoir quand on est dans l’ego ou pas. Pour cela, c’est très simple, il suffit de noter ce que l’on ressent et de se demander : « Est-ce que les sentiments que j’éprouve s’apparente à de l’Amour ? Ou suis-je à l’opposé ? » Par exemple, quand on est dans la joie, la paix, l’Amour, le bonheur, quand on se sent relié à tout un chacun : on vit avec notre moi supérieur. Quand on est dans la colère, la peur, la lutte, la compétition, quand on se sent séparé des autres : on est dans l’ego.

Une fois que  l’on s’est rendu compte qu’on était dans l’ego, ce que l’on peut faire, c’est s’arrêter un instant, regarder à l’intérieur de soi, sans jugement, et ACCEPTER : accepter la colère si on est en colère, la peur si on est dans la peur, etc. On peut également RESSENTIR pleinement le sentiment qui nous habite, et non le fuir.

Ainsi, petit à petit, on réussit à prendre de la distance, à ne pas monter dans le train de nos émotions, à regarder passer le wagon de notre ego. On réussit à ne pas s’identifier à ses émotions.

Bref, quand on se rend compte qu’on est pris aux pièges des énergies basses de notre ego, on peut tout simplement rire gentiment de soi-même (sans jugement of course) et se dire « Ok coco mon ego, tu as gagné ce coup-ci, mais je reprends les rênes. On se revoit la prochaine fois ! »

Facile à dire, pas facile à faire ! A chaque fois, cela revient à se prendre une petite claque de l’Univers. Mais au bout du compte, c’est ce qui nous permet de rester vigilant, de progresser, de s’élever. Et puis, c’est le jeu de la vie, alors autant y jouer consciemment et avec joie !